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Biodiversité, faune & conservation
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24 octobre 2016

Canton de Vaud : les premiers bisons d’Europe espérés dans un an !

Au début de l’année 2016, le biologiste Alain Maibach, coordinateur scientifique du projet d’une cellule de conservation du bison d’Europe en Suisse romande, promettait de « passer à la vitesse supérieure » après le préavis positif délivré par la Direction générale de l’environnement (DGE) du canton de Vaud (voir http://biofaune.canalblog.com/archives/2016/02/05/33318707.html).

Début août, le plan sectoriel forestier détaillant la gestion spécifique des 123 hectares de forêt concernés sur la commune de Suchy a ainsi été transmis à la DGE. Cette dernière a également reçu les réponses à ses réserves relatives aux déplacements de la faune locale et concernant l’orientation des parcs et la nature des enceintes. Cet automne, l’heure est maintenant à l’information du grand public.

BISON D'EUROPE A ZOODYSSEE

Bison d’Europe en captivité à Zoodyssée, dans les Deux-Sèvres, en mai 2016 (photo Ph. Aquilon).

«  La Diana [société des chasseurs suisses] a peur qu’en période de chasse, des animaux en fuite buttent sur les clôtures », explique M. Maibach. « Nous allons donc laisser un maximum d’ouvertures dans les enclos non occupés. » Les bovidés occuperont un seul des trois parcs à la fois. A priori, la chasse restera autorisée dans les deux autres, puisque les clôtures ajourées doivent permettre le passage de la faune sylvestre.

L’espoir semble donc de mise chez les défenseurs de cette initiave soutenue par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et dont le feu vert sera – ou non – délivré par Jacqueline de Quattro, directrice du Département du territoire et de l’environnement (DTE) du Conseil d'État du canton de Vaud. « Nous espérons voir des bisons à Suchy d’ici un an », lance avec optimisme M. Maibach.

Des vaches ou presque…

Le site pourrait alors accueillir quatre ou cinq individus, en l’occurrence « un ou deux mâles et trois à quatre femelles, dont certaines auront déjà eu des petits », annonce le coordinateur scientifique, soucieux de bien préciser la nature de la future cellule de conservation; « Cela ne sera pas Juraparc, ni un quelconque jardin zoologique. Aucun accès et aucune infrastructure ne seront aménagés spécialement pour le public. Il s’agit d’un processus scientifique, avec le maintien de l’affectation forestière. »

L’objectif est de favoriser la diversité génétique de l’espèce. L’une des menaces planant sur l’avenir du bison d’Europe reste en effet la consanguinité, la lignée de la sous-espèce des plaines descendant de seulement sept individus fondateurs. « Nous serons, en quelque sorte, des hôteliers pour les bisons. Après avoir généré une descendance, ils retrouveront leur milieu naturel, en Pologne ou en Biélorussie, et seront remplacés par d’autres spécimens. Il n’est pas question de réintroduire ce mammifère en Suisse », assure Alain Maibach. Si la réintroduction du bison d’Europe dans l’arc jurassien suisse a été évoquée en 2013 par un groupe de scientifiques (lire http://biofaune.canalblog.com/archives/2013/12/15/28667450.html ), cette suggestion n’a, semble-t-il, connu aucune avancée concrète depuis.

BISON D'EUROPE AU PARC ANIMALIER DE GRAMAT

Bison d’Europe au parc animalier de Gramat (Lot), en août 2016 (photo Ph. Aquilon).

Le bison d’Europe (Bison bonasus) se serait éteint en Suisse au XIème siècle, près de 300 ans après avoir disparu du sol français. Les expériences de réintroduction menées notamment en Pologne puis en Allemagne ont démontré que les bisons ne présentaient guère de danger pour l’homme, le risque majeur étant celui de collisions avec les voitures.

« Ce n’est pas un animal dangereux, sauf en période de rut », assure M. Maibach. « Le public pourra d’ailleurs entrer dans le parc, sous sa propre responsabilité, comme c’est le cas dans les pâturages à bétail. Les promeneurs pourront toujours se balader dans la forêt, à l’intérieur des enclos. Ils seront avertis de la présence des bisons et du bon comportement à adopter, de la même manière que l’on rencontre des vaches dans les pâturages jurassiens et alpins. »

Pour découvrir le site de l’association « Bisons d’Europe de la forêt de Suchy » : www.bisons-suchy.ch/

Sources : 24 Heures, La Tribune de Genève, La Région Nord vaudois.

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