Journée internationale des pangolins le 15 février 2014
Samedi 15 février 2014, les pangolins, également connus sous le nom de manidés ou encore de fourmiliers écailleux, auront droit à leur Journée internationale. Une initiative destinée à sensibiliser les opinions publiques au sort de ces mammifères insectivores édentés dont toutes les populations sont en déclin, notamment en Asie du Sud-Est. Plus largement, le braconnage constitue aujourd’hui une réelle menace pour toutes les espèces de pangolins en Asie comme en Afrique. En 2012, une estimation, établie d’après le nombre de saisies, faisait état de quelque 60 000 pangolins victimes chaque année du trafic animalier.
La famille des Manidae compte huit espèces, quatre africaines et autant d’asiatiques. Son plus grand représentant est le pangolin géant (Manis gigantea), originaire d’Afrique équatoriale. Il pèse jusqu’à 30 kg à l’âge adulte pour une taille d’environ 1,40 m pour les mâles contre 1,25 m pour les femelles. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) estime l’espèce quasi menacée à cause de la chasse et de la destruction de son habitat. Un statut partagé par le pangolin à petites écailles ou pangolin à écailles tricuspides (Manis tricuspis). Les deux autres espèces africaines, à savoir le pangolin de Temminck ou Pangolin terrestre du Cap (Manis temminckii) et le pangolin à longue queue (Manis tetradactyla), sont, elles, classées en préoccupation mineure par l’UICN.
Un spécimen de pangolin à petites écailles (Manis tricuspis) en République démocratique du Congo (photo Valerius Tygart).
Un seul couple en Europe
Deux espèces asiatiques, le pangolin indien (Manis crassicaudata) et le pangolin des Philippines (Manis culionensis), sont considérées comme quasi menacées. Les deux autres, le pangolin de Malaisie (Manis javanica) et le pangolin à courte queue ou pangolin de Chine (Manis pentadactyla), bénéficient du statut d’espèces en danger, c’est-à-dire confrontées à un risque très élevé d’extinction à l’état sauvage.
L’acclimatation et l’élevage des pangolins en captivité sont considérés comme particulièrement délicats et les naissances en institutions zoologiques demeurent rarissimes. Le zoo de Taipei fait ici figure d’exception. Le 9 décembre 2010, le parc taïwanais a en effet enregistré sa 4ème naissance de pangolin avec la venue au monde d’un petit pangolin chinois. Quelques semaines plus tard, en janvier 2011, un pangolin de Java naissait au Night Safari de Singapour. Le premier petit à naître dans ce zoo, près d’un an plus tôt, n'avait malheureusement pas survécu.
Les naissanes de pangolins, ici le petit pangolin de Chine né en décembre 2010 au zoo de Taipei, sont rarissimes en captivité (photo Taipei Zoo).
Les seuls pangolins actuellement visibles en Europe sont hébergés au zoo de Leipzig (Allemagne). Il s’agit d’un couple de pangolins de Chine (Manis pentadactyla), baptisés Tou-Fen et Gui-Shan. La femelle, a priori recueillie alors qu’elle était abandonnée dans la nature, a été importée en 2009 en provenance du zoo de Taipei pour rejoindre le mâle, arrivé dès 2007 en Allemagne. En France, la Ménagerie du Jardin des plantes de Paris est, semble-t-il, l’unique établissement à avoir hébergé des pangolins. Un pangolin géant (Manis gigantea) y aurait vécu en 1978-1979 et un (ou peut-être deux) pangolin(s) à écailles tricuspides (Manis tricuspis) en 2006-2007.
Pour tout savoir (ou presque) sur les pangolins : http://pangolins.org/world-pangolin-day
Sources : forum « Les zoos dans le monde », zootierliste.de, Wikipédia.