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Biodiversité, faune & conservation
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22 novembre 2014

Tchad : l’oryx algazelle bientôt de retour à l’état sauvage

Le projet de réintroduction de l’oryx algazelle (Oryx dammah) dans son habitat naturel vient d’être officiellement lancé par l'Agence environnementale d’Abou Dhabi (EAD) et le gouvernement de la République du Tchad. Après de longues recherches afin de trouver une zone sûre et adaptée aux exigences des oryx, la réserve de faune de l'Ouadi Rimé-Ouadi Achim a finalement été retenue, a indiqué l’EAD dans un communiqué de presse publié dimanche 16 novembre 2014.

Le projet prévoit la réintroduction d’un maximum de 500 animaux sur une période de cinq ans. Située au centre du Tchad, cette réserve de faune a été créée en 1969 pour protéger l’oryx algazelle, l’addax (Addax nasomaculatus), le guépard d’Afrique du Nord-Ouest (Acinonyx jubatus hecki) et l’autruche d’Afrique du Nord (Struthio camelus camelus).

ORYX LA PALMYRE

Spécimens en captivité au zoo de La Palmyre en octobre 2014 (photo Ph. Aquilon).

Selon un rapport technique édité en 2011 par le Sahara Conservation Fund (SCF) dans le cadre du programme Pan Sahara Wildlife Survey, la réserve abritait encore toutes ces (sous-)espèces dans les années 1970 et notamment une population significative d’oryx algazelles dont elle était l’ultime bastion. La majorité des individus constituant les groupes fondateurs à l’origine des populations captives élevées en Europe et aux États-Unis auraient d’ailleurs été capturés dans la partie nord-ouest de la réserve peu avant qu’elle ne soit classée en 1969.

Éteint dans la nature

Peuplant autrefois les savanes arides et les semi-déserts d'Afrique centrale et septentrionale, l’oryx algazelle est considéré depuis 2000 comme éteint à l’état sauvage  par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Sont en cause la chasse pour les cornes, la viande ou la peau, la disparition de l’habitat des oryx et le manque de ressources alimentaires lié notamment à de longues périodes de sécheresse.

Aujourd’hui, ces bovidés survivent uniquement en parcs zoologiques ou dans des collections privées. Les Émirats arabes unis (EAU) abritent ainsi la plus importante population d’oryx algazelles au monde, avec plus de 3.000 individus.

TROUPEAU D'ORYX ALGAZELLE AU MARWELL WILDLIFE

 Troupeau d’oryx algazelles en juin 2006 au Marwell Wildlife. Cet établissement zoologique situé dans le Hampshire, au sud de l'Angleterre, gère le programme européen d'élevage (EEP) de l’espèce (photo Charles Miller).

« Notre projet constitue une première car la réserve naturelle n’est pas clôturée. Une réintroduction réussie permettrait donc à ce magnifique animal d’évoluer en liberté et de ne plus figurer dans la liste des espèces disparues à l’état sauvage », relève Razan Khalifa Al Mubarak, le secrétaire général de l'EAD.

Premiers transferts aériens fin 2015

La première étape du projet prévoit le transfert de 100 oryx par avion entre Abou Dhabi et la République du Tchad. Les animaux concernés devraient atterrir sur le sol africain dès la fin de l’année 2015. Afin de s'adapter à leur nouvel environnement, ils évolueront d’abord dans une zone d'acclimatation puis seront relâchés dans la nature.

La mise en œuvre du programme est du ressort de l’EAD. Concrètement, la gestion du projet revient au Sahara Conservation Fund, lequel fournira l'expertise technique et scientifique et se chargera de la formation du personnel et du suivi des populations. De son côté, le gouvernement tchadien a la responsabilité - via son ministère de l'environnement et de la pêche - de la gestion de la réserve et des aires de réintroduction. Il devra aussi s’assurer de l’application des lois de protection de la nature.

ORYX VINCENNES

 Oryx algazelle au parc zoologique de Paris, en juillet 2014 (photo Ph. Aquilon).

Par ailleurs, la Smithsonian Institution américaine veillera à la sécurité du troupeau et suivra tous ses déplacements grâce à un programme de surveillance par satellite. La Société zoologique de Londres (ZSL) sera également partie prenante et mènera plusieurs études environnementales. Enfin, la Société zoologique royale d’Écosse (RZSS) réalisera divers tests génétiques sur des oryx vraiment sauvages.

Sources : Gulfnews, Sahara Conservation Fund, Marwell Preservation Trust.

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