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Biodiversité, faune & conservation
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17 mars 2013

Le Canada a encore eu la peau de l’ours polaire

Lors de la 16e Conférence des Parties de la Convention sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore sauvages menacés d’extinction (CITES), réunie à Bangkok (Thaïlande) du 3 au 14 mars 2013, les pays membres ont refusé d’interdire le commerce international de l’ours polaire en le transférant en Annexe I, comme le souhaitaient pourtant les Etats-Unis, soutenus par la Fédération de Russie. La proposition américaine a été rejetée par 42 voix contre, 38 pour et 46 abstentions. Son adoption aurait nécessité une majorité de deux tiers. Déposé lors de la conférence de la CITES en 2010 à Doha (Qatar), une précédente demande avait connu un sort identique.

CITES OURS POLAIRE 01

Peaux d'ours polaires séchant sur la véranda de la maison d'un chasseur à Nuussuaq, village situé près d'Upernavik à l'ouest du Groenland où un règlement autorise depuis fin 2007 la chasse en dehors du parc national selon un quota annuel (Photo Algkalv).

Si tous les intervenants s’accordent à reconnaître que l’ours polaire est d’abord victime de la fonte de la banquise provoquée par le réchauffement climatique, leurs avis divergent sur le danger que le commerce international fait peser sur l’avenir de l’espèce. Au Canada, seul pays à autoriser encore la chasse, quelque 400 ours sont tués légalement chaque année. La population mondiale d’ours polaires est estimée entre 20.000 et 25.000 individus.

« Un arrêt de mort »

La décision de la CITES a provoqué la déception et la colère de diverses associations de protection des animaux.  Pour le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), la CITES «a signé l'arrêt de mort de l'ours polaire».

«Cette fois encore, le monde a raté une occasion d'agir pour sauver les populations d'ours polaire», a regretté Jeff Flocken, directeur régional Amérique du Nord au sein d’IFAW. Selon lui, «cette décision enterre toute lueur d'espoir : chaque année qui passe sans que cette espèce emblématique bénéficie d'une protection maximale nous rapproche de son extinction définitive».

CITES OURS POLAIRE 02

L'arrêt de la chasse prétendument «sportive» à l'ours polaire n'est toujours pas d'actualité.

Le vote en faveur du maintien à l’Annexe II constitue une victoire pour le Canada. Ultime État à exporter des ours ou des «produits dérivés» comme la fourrure ou les griffes, le Canada s’est en effet fermement opposé au classement de l’ours polaire à l’Annexe I en arguant que les Inuits, peuple autochtone des régions arctiques du pays, proposent un modèle durable de chasse à l'ours polaire.

D’après la base de données 2012 de la CITES, entre 2001 et 2010, 32.350 «trophées» d'ours polaires ont été commercialisés au niveau international dont 4327 peaux, 3080 morceaux de peau et plus de 5700 griffes et dents.

POLAR BEAR SPECIALISTS GROUP

Peu avant l’ouverture de la conférence de la CITES à Bangkok, le groupe des spécialistes de l’ours polaire de l’UICN avait décidé de ne pas soutenir le changement de statut de l’espèce de l’Annexe II à l’Annexe I. À l’instar du lamantin d’Afrique occidentale (lire l'article publié hier), l’ours polaire est pourtant considéré comme «vulnérable» par l’UICN en raison d'une diminution d'au moins 30% de sa population en seulement trois générations (45 ans). Et selon de nombreux scientifiques, la population d'ours blanc pourrait encore chuter de 2/3 d'ici 2050...

Sources : Le Monde, AFP, Le monde de l'ours polaire (www.ourspolaire.org), UICN.

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« SILENT FOREST» : SAUVER LES OISEAUX CHANTEURS DU SUD-EST ASIATIQUE

BIOFAUNE soutient la campagne « Silent Forest » menée par l’association européenne des zoos et des aquariums (EAZA) avec le concours du groupe de spécialistes des oiseaux chanteurs d'Asie du Sud-Est de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), de l'ONG de surveillance du commerce de la faune et de la flore TRAFFIC et de l’alliance BirdLife International rassemblant plus de 110 associations nationales.

Chaque année, des milliers d’oiseaux chanteurs sont vendus illégalement sur les marchés du Sud-Est asiatique, accélérant le déclin de plusieurs espèces déjà menacées d’extinction.

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