Balade en Haute-Savoie à la rencontre du cheval de Megève
Ils sont trois, trois montagnards en quête d’une éventuelle reconnaissance officielle par les haras nationaux : le cheval d’Auvergne, le Barraquand ou cheval du Vercors et le cheval de Megève.
Le blog de l’association FERME, œuvrant pour la sauvegarde de la biodiversité domestique et des races à faible effectif, a récemment mis en lumière le méconnu cheval de Megève dont le cheptel actuel compte quelque 150 spécimens présents chez une cinquantaine d’éleveurs (cliquer sur le lien suivant www.association-ferme.org/article-le-cheval-de-megeve-114598976.html).
Attelé aux traîneaux et calèches
Traditionnellement, dans la région de Megève, les chevaux étaient utilisés toute l’année : à la belle saison dans les fermes et les champs puis, l’hiver venu, comme taxis ou pour le transport du bois des scieries. Aujourd’hui, le cheval a abandonné la plupart de ses activités agricoles.
Les chevaux de Megève sont essentiellement destinés à l’attelage, notamment aux calèches et aux traîneaux ayant contribué à la renommée de la station haut-savoyarde (Photo Ph. Barioz).
Aussi, afin d’alléger et de rendre un peu plus rapides les chevaux tirant les calèches et les traîneaux, des juments de la race locale, connue sous le nom de «petite Comtoise», ont été croisées avec des étalons Franches-Montagnes suisses. De création récente, le cheval de Megève est ainsi né de la collaboration entre services communaux, haras nationaux et chambre d'agriculture locale.
Deux races en bonne santé
Cheval de trait léger toujours employé par l’armée helvétique, le Franches-Montagnes brille notamment en compétition d’attelage, même s’il est également utilisé comme cheval de selle.
La présence d'une race de chevaux autochtones serait avérée depuis le XVIIème siècle dans le district des Franches-Montagnes, dans l'actuel canton suisse du Jura (Photo Office du tourisme suisse).
Désormais la plus répandue des neuf races de trait françaises avec plus de 4.000 poulinages en 2011, le Comtois se distingue par sa silhouette trapue avec des membres courts et puissants. Si aujourd’hui la majorité des Comtois arbore une robe alezan à crins lavés pour beaucoup dans la popularité dont bénéficie la race, ce cheval de trait présentait jadis une robe baie à crins noirs.
En péril à la fin du XIXème siècle, le cheval de trait comtois fut sauvé au début du siècle dernier grâce une sélection drastique des reproducteurs et au recours à de petits étalons Ardennais (Photo Ph . Aquilon).
Un « type » de cheval, non une race
N’étant pas reconnu comme race, le cheval de Megève ne dispose pas d’un standard. Toutefois, il se caractérise par une taille au garrot oscillant entre 1,55 à 1,60 m pour une masse avoisinant les 600 kg. Outre l’attelage, cet animal présente également des aptitudes pour le débardage et la randonnée.
Dociles, les chevaux de Megève doivent être à l’aise au milieu des piétons, des skieurs et des automobilistes (Photo Ph. Barioz).
Pour l’heure, l’appellation cheval de Megève désigne donc un type de cheval et non une race. Depuis avril 1997, l’association « Le cheval de Megève » tente de promouvoir l’élevage de ce cheval dont l’avenir reste incertain au regard des faibles effectifs.
Ville de tradition équestre, Megève accueille chaque année une étape du Polo Masters Tour (Photo Ph. Barioz).
Pour découvrir d’autres clichés de chevaux de Megève, rendez-vous sur le blog de Nathalie à l’adresse suivante : http://bioclicetphotos.blogspot.fr/2013/02/le-cheval-de-mevege.html
Sources : association FERME, Ville de Megève, Mont Blanc TV, Cheval magazine.